STIMULEZ LES RENCONTRES ET LES TÉMOIGNAGES AUPRÈS DES JEUNES !

Alors que tout petits, les enfants débordent d’idées sur ce qu’ils feront quand ils seront grands, arrivés à l’adolescence, ils deviennent beaucoup moins convaincus de leurs projets de vie… Dans le cadre de l’orientation scolaire, plus que de parler de filières ou de métiers, on met aujourd’hui l’accent sur la connaissance de soi des jeunes, pour qu’ils puissent faire des choix qui leur correspondent vraiment.

14 mars 2019 par Clémence Vollaire

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Aimée Maigne, neuropsychologue, et Charlotte Sepulchre, psychologue, ayant toutes les deux collaboré à la mise en place de PITANGOO, passent en revue différents outils pouvant aider les jeunes dans cette période charnière.

En tant que psychologue avez-vous de jeunes patients qui vous consultent pour les aider dans leurs choix d’orientation ?

C.S. : Ce n’est pas un motif de consultation pour moi, mais il arrive que pour les adolescents que je vois en 2nde ou 1ere cela fasse partie de leurs angoisses quand on creuse la question de l’orientation, de quoi faire, de quoi choisir.

A.M. : De mon côté, ce n’est pas non plus le principal motif de consultation mais comme je fais souvent passer des tests à mes jeunes patients pour bien comprendre leur fonctionnement cognitif, la question de l’orientation survient de temps en temps dans les résultats. Parfois cela peut aussi apparaître dans le cadre d’une forte démotivation scolaire ou de troubles du comportement à l’école.

Quelles sont alors les outils que vous pouvez leur proposer ?

C.S. : En tant que psychologue, je peux traiter l’anxiété ou d’autres troubles liés à cette question mais je ne peux pas apporter les réponses liées à l’orientation elle-même. Pour cette question précise je les oriente donc vers PITANGOO qu’on connaît bien puisque nous avons collaboré avec Aimée Maigne et d’autres spécialistes à la mise en place de cette application.

A.M. : PITANGOO est aussi un outil que je recommande à mes patients lorsque cela peut leur être utile, au même titre que je peux leur suggérer de lire un livre sur la différence, sur l’Asperger, ou sur le haut potentiel… C’est un dispositif complémentaire qui n’empiète pas non plus sur notre travail de psychologue ou de neuropsychologue, d’autant moins que nous n’analysons pas les résultats de l’application avec eux.

Comment déclencher l’énergie de la passion chez les jeunes parfois en manque d’inspiration lorsqu’ils envisagent leur avenir ?

C.S. : Beaucoup de choses semblent impossibles pour les jeunes qu’on rencontre, ce qui est souvent lié aux troubles anxieux ou dépressifs. Ils se mettent des barrières et ont tendance à rester figés sur des modèles : « si je ne choisis pas la bonne filière je vais louper ma vie ». Alors qu’en réalité tout peut basculer autour d’un témoignage, d’une rencontre, d’une expérience…

A.M. : L’adolescence est une période où les émotions sont très exacerbées, c’est le moment où il faut justement provoquer les rencontres et sortir les jeunes des schémas habituels…

Vous voulez dire qu’il peut être intéressant de stimuler les rencontres et les témoignages d’expériences auprès des jeunes ?

C.S. : Quand on est adolescent, on a besoin de repères autres que ceux des parents : on sort de la période de l’enfance où les parents constituent la principale référence et on commence à avoir d’autres modèles, parfois un peu plus proches en âge, qui peuvent impressionner et donner envie. Où on se dit « en fait la vie a l’air géniale quand on est plus grand ».

A.M. : Dans mon parcours, quand j’étais en fac de psychologie, vers la fin de ma 3e année j’en avais assez de mes études. Je ne me voyais pas du tout devenir psychologue… Et à cette période j’ai eu deux heures de cours avec une prof au sujet de la neuropsychologie. Un cours passionnant. Je l’ai recontactée après pour passer une demi-journée dans son service et c’est là que ma vocation pour la neuropsychologie est venue. En une rencontre !

Une seule rencontre peut suffire ?

C.S. : Les témoignages auprès des jeunes valent la peine. Si un jeune en échec scolaire reste enfermé dans son entourage scolaire, à ne pas vouloir aller vers l’extérieur, ou à ne pas avoir accès à des témoignages, il ne peut pas imaginer autre chose que ce qu’il a déjà. Les choix ne sont pas figés et la vie est très riche en rencontres et en rebondissements, alors oui, il faut vraiment stimuler les rencontres et les témoignages auprès des jeunes !

PITANGOO permet aux jeunes d’aller à la rencontre de leur entourage et se mettre en mouvement dans leur démarche d’orientation grâce à des missions via : 
        L’application mobile gratuite
        Le carnet
        Les ateliers

Et vous, êtes vous d’accord avec leur point de vue ?

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